Le château de Villers-Cotterêts fut l'une des résidences du roi François Ier (1494-1547), comme le château de Saint-Germain-en-Laye.
Sa renommée provient principalement d'une ordonnance royale prise en ce lieu.
Décrétée en août 1539 par François Ier, cette ordonnance "sur le fait de la justice", parfois appelée "ordonnance Guillemine" du nom de son rédacteur, le chancelier de France Guillaume Poyet (1473-1548) est surtout connue, logiquement, sous le nom d'ordonnance de Villers-Cotterêts.
Ses articles 110 et 111, toujours en vigueur aujourd'hui car jamais abrogés,
font du français ("francoys") la seule langue officielle des actes législatifs, juridiques et administratifs, en remplacement du latin ainsi que des langues régionales.
On peut lire aujourd'hui "MAISON DE RETRAITE DU DEPAR[TEMENT] DE LA SEINE" au fronton d'une des principales entrées.
Après avoir été en 1808 un "dépôt de mendicité", à mi-chemin entre prison et hospice pour les mendiants, le château est en effet devenu une maison de retraite de la fin du XIXe siècle jusqu'en 2014. À cette date, par défaut d'entretien et sans crédit alloué à la restauration, le bâtiment doit être fermé au public, certaines parties étant jugées dangereuses.
Le président de la République, Emmanuel Macron, envisage de le réhabiliter en centre international de francophonie, en clin d’œil à l'ordonnance mentionnée ci-dessus.
On peut voir sur la façade plusieurs initiales : "H", accompagné de trois croissants entrelacés, et le couple "H.K." surmonté d'une couronne.
Le "H" est la marque d'Henri II (1519-1559), deuxième fils de François Ier. Les initiales "H.K." sont celles d'Henri II et de son épouse "Catherine de Médicis", un "K" remplaçant le "C" pour éviter toute confusion avec "D" inversé et ainsi toute référence à Diane de Poitiers, favorite notoire du roi.
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